CLAIRE LECOINTRE
Artiste en Arts visuels
Née en France, à Tours en 1982 au coeur des châteaux de la Loire, je grandi dans une
famille qui aime me faire découvrir les musées et les lieux de l'architecture.
Bercée très jeune par la visite des lieux culturels, je compile des milliers d'images d'art dans mon inconscient, comme une bibliothèque d'inspiration.
Mon oncle architecte m'offre mes premiers pastels à l'âge de 10 ans et quelques livres d'art: Van Gogh, Gauguin, Matisse. Cette première étape dans mon histoire artistique ressurgira 20 ans plus tard.
J'étudie en ergothérapie, où je suis diplômée en 2006 à Paris.
Ces trois années d'études me permettent de découvrir tous les attraits de la culture parisienne; mais aussi, d'apprendre la céramique, la menuiserie et la vannerie comme médiateurs de soins.
Formée dans les années 2000 dans plusieurs ateliers de céramistes en France et au
Maroc, j'apprends d'abord le tour puis le façonnage et je créé des objets utilitaires et des
sculptures. Je découvre la frustration de la terre qui parfois m'emmène dans des chemins vibrants de texture, de mouvements et d'incertitude. Toutes les techniques m'intéressent.
L'utilisation d'oxydes pour donner un aspect unique et métallique à la terre marque mon travail.
Je créé des bijoux entre 2006 et 2017 en récupérant ça et là des morceaux dans les ateliers: bois, métal, céramique, plastique. Aspect brut et couleurs vives se mélangent pour former un bijou unique.
Après avoir soigné durant 8 ans, des enfants et accompagné des familles en souffrance physique et psychique; je me recentre sur ma vie de famille et aussi sur mon envie de créer et de rencontrer d'autres horizons. Je réalise le rêve de mon mari de venir vivre au Québec.
En arrivant à Sherbrooke en février 2015, je m'implique dans le milieu coopératif tout en éveillant mon petit garçon Arsène.
Je deviens bénévole dans l'atelier de céramique de la coopérative créative de la Fabrique rue Marquette à Sherbrooke. J'aime y rencontrer les artistes professionnels et j'en profite pour me former en soudure et ébénisterie, histoire d'ajouter des matériaux à mon espace créatif.
L'immigration et la perte de repères me rendent plus sensible au travail artistique et à la découverte de mon monde intérieur.
En septembre 2016, j'aide Adèle Blais (peintre collagiste) pour son exposition de Montréal. Cette rencontre me permet d'apercevoir qu'un artiste existe en chacun de nous et qu'il n'est jamais trop tard pour se lancer dans l'aventure. C'est une vraie révélation. Je m'essaye à la peinture, puis à la gravure. Je multiplie les essais/erreurs dans une démarche mixtes. Je passe des heures à regarder des vidéos, à lire des conseils techniques sur la peinture, la gravure. J'essaye de rattraper le temps «perdu» pour me former par moi même.
Rien ne m''arrête sauf peut être la confiance en moi qui me limite parfois à l'artiste autodidacte.
Fin 2016 Je m'installe en bordure du parc National d'Orford; dans une grande maison avec ma famille. Je rénove et décore les lieux et j'installe mon atelier. Je me sens au milieu de la nature dans une solitude créatrice bienveillante.
En prospection dans l'art numérique je fréquente le Fab Lab du musée Bombardier de Valcourt où je tente d'utiliser la photo pour retranscrire les formes via la gravure et découpe numérique sur différents supports.
En mai 2017 j'aide mon amie Amélie Pomerleau artiste en arts visuels lors de son exposition Dérobée à Boréart à Granby. C'est un déclic qui me donne envie de montrer mon travail. Je commence a exposer deux gravures à Magog en mai 2017.
Ce n'est que le début du chemin. Je souhaite qu'il puisse faire découvrir mon monde intérieur au travers de mes impressions et toiles pour partager mon plaisir de créer et de laisser une trace.